Olivet (Loiret) : double tentative d’évasion au centre de rétention [MàJ]

Trois hommes tentent de s’évader du centre de rétention
administrative d’Olivet

France Bleu/La République du Centre, 29 mars 2024

La première tentative d’évasion avait eu lieu le 11 février dernier, [lorsque deux retenus avaient réussi vers 22h50 à s’ouvrir une brèche dans un mur à l’aide d’une barre de baby-foot, mais avaient été arrêtés dans la cour avant d’avoir pu franchir les clôtures], soit 6 jours après l’ouverture de ce Centre de rétention administrative d’Olivet où sont retenus des étrangers en attente d’une éventuelle reconduite à la frontière. Les deux hommes ont depuis été condamnés devant le tribunal correctionnel d’Orléans à des peines de prison ferme [8 mois et 6 mois ferme avec mandat de dépôt].

Ce vendredi 29 mars, entre 2h30 et 3h du matin, une nouvelle tentative d’évasion a eu lieu sur le site. Cette fois, ce sont trois hommes qui ont tenté de quitter les lieux. Ils ont réussi à démonter une fenêtre et à plier les barreaux de leur cellule. Avec un drap et un bout de ferraille, ils ont réussi à faire un grappin et ont ensuite réussi à franchir plusieurs clôtures. Deux d’entre eux ont été interpellés dans une coursive près des parkings. Le troisième était monté sur le toit du bâtiment où il a été récupéré par les policiers.
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Une nouvelle version de BlablADN [MàJ]

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[Mise à jour 11/4, reçu par mail : aujourd’hui, on a mis à jour la brochure, en modifiant une note de bas de page et en ajoutant trois nouvelles notes de bas de page, avec notamment de nouvelles informations sur la dégradation de l’ADN sur des vêtements passés à la machine à laver ou immergés dans l’eau, et sur la durée nécessaire de contact entre la peau et les vêtements pour y transférer des traces ADN exploitables]


Tout cramer pour brûler + longtemps : un guide pour ne pas laisser de traces (version du No Trace Project)

Salut, c’est le No Trace Project (notrace.how).

En 2021 paraissait la brochure française blablADN, qui se présentait ainsi :

« C’est une brochure à vocation pratique, mais on va faire des détours (pas trop longs) par des trucs théoriques. On va d’abord parler de comment les keufs travaillent avec l’ADN. Ensuite on va donner des pistes sur comment rendre leur taf le plus difficile possible, aussi bien en donnant des clefs pour se faire ses propres protocoles de sécurité qu’en proposant un protocole qui nous parait pertinent. À la fin, on a rajouté des annexes plus théoriques sur la biologie de l’ADN et sur certains aspects techniques de son utilisation par les keufs scientifiques. »

Aujourd’hui, on a publié une nouvelle version de cette brochure, qui reprend le texte d’origine et y ajoute de nombreuses notes de bas de page, pour ajouter des informations ou expliquer nos désaccords avec le texte d’origine. Cette nouvelle version est accessible ici, à lire en ligne ou télécharger en PDF : https://notrace.how/resources/fr/#blabladn

On a aussi publié une traduction anglaise de la brochure, accessible au même lien. On espère que cette brochure aidera les anarchistes à mieux comprendre et se protéger des dangers de l’ADN.

[Trouvé sur Indymedia Lille, 27 mars 2024]

Liège-Charleroi (Belgique) : 21 distributeurs de tickets sabotés dans la nuit

Une vingtaine d’automates de la SNCB sabotés depuis
dimanche soir

La Dernière Heure (Belgique), 26 mars 2024

Une vingtaine d’automates de la SNCB ont été sabotés depuis dimanche soir, déplore la société des chemins de fer belge mardi. Les dégradations ont principalement été constatées dans des gares de la dorsale wallonne, entre Liège et Charleroi.

« Il s’agit vraisemblablement d’un sabotage concerté et organisé », observe le porte-parole de la SNCB, Tom Guillaume. Des similarités ont en effet été constatées dans les méthodes utilisées pour dégrader les automates, telles que l’introduction de mousse isolante ou de vis dans les lecteurs de cartes bancaires. « Les 21 automates concernés se trouvent entre Liège et Charleroi. Aucune dégradation n’a été constatée dans le sud de la Belgique, ni en Flandre. C’est assez inquiétant », poursuit le porte-parole.

« Nous ne connaissons pas encore l’identité des auteurs, mais une enquête va être menée à ce sujet. La SNCB va déposer une plainte et prendra toutes les mesures nécessaires en concertation avec les autorités pour les poursuivre », précise-t-il.

Diesen (Moselle) : saccage du bureau de la directrice du sanctuaire

L’école Rouget-de-L’Isle vandalisée dans la nuit
Républicain Lorrain, 26 mars 2024 (extrait)

C’est un riverain de la rue de l’École, à Diesen, qui a donné l’alerte. Dans la nuit du lundi 25 au mardi 26 mars, des bruits se font entendre dans l’école Rouget-de-L’Isle, peu avant minuit. Les gendarmes sont aussitôt prévenus. Le maire l’est également. Au cœur de la nuit, tout le monde se retrouve sur place. Mais sur les lieux, plus aucune trace des auteurs des faits. Juste des débris de verre. Une fenêtre a été brisée. Deux autres ainsi qu’une porte-fenêtre ont également été visées mais elles ont résisté.

Tout laisse à penser qu’un « groupe de jeunes » est à l’origine du méfait. « Ils se sont introduits dans le bureau de la directrice de l’école via cette fenêtre cassée. Ils s’en sont pris à l’ordinateur ainsi qu’aux photocopieurs », énumère le maire, Gabriel Walkowiak.

Le chiffrage des dégâts est en cours. Le maire, lui, s’est rendu à la brigade de gendarmerie de Creutzwald pour déposer plainte. « Pour moi, l’école est un sanctuaire. C’est le lieu où l’on apprend le bien vivre ensemble. Pourquoi s’en prendre à un tel endroit ? », soupire le premier magistrat.

Perrignier (Haute-Savoie) : un salut éclair à la mairie

Perrignier La mairie victime d’un acte de vandalisme
Le Dauphiné, 22 mars 2024

L
a mairie de Perrignier a fait l’objet d’un acte de vandalisme dans la nuit de mercredi 20 à jeudi 21 mars. La porte d’entrée de l’établissement a été fracturée et la vitre principale brisée à coups de cailloux. Ce sont les voisins du bâtiment qui ont constaté les faits en début de matinée. « Il était 4 h 30 quand la voisine qui occupe l’appartement situé juste au-dessus a entendu un grand bruit. Elle a aussitôt ouvert ses volets pour voir sa provenance, mais le ou les auteurs des faits avaient déjà disparu », a confié Claude Manillier, maire de Perrignier. Et de préciser : « Les gendarmes de Bons-en-Chablais, en charge des investigations et de l’enquête, ont retrouvé un pavé qui a été lancé contre la porte et des empreintes de semelles de chaussures sur le vitrage. » La mairie va déposer plainte contre cet acte de vandalisme.

Vézeronce-Curtin (Isère) : le parc à daims ne passe pas crème

Le parc Ludo Gaïa victime de vandalisme
Le Dauphiné, 22 mars 2024 (extrait)

Le site de Vézeronce-Curtin – qui comprend des tourbières, des daims, des expositions pour sensibiliser à la nature – a vu ses bâches informatives déchirées. En trois endroits différents de la commune, le matériel du parc LudoGaïa a été dégradé volontairement.

Pour Maurice Rochet*, c’est une action ciblée contre le parc. LudoGaïa, un site à Vézeronce-Curtin qui veut éveiller ses visiteurs à la nature, a été victime de vandalisme . « Comme d’autres associations, nous avons installé des bâches pour promouvoir notre parc sur les panneaux officiels de la mairie, aux différentes entrées de la commune. Ce matin, sur trois endroits, nos bâches étaient déchirées, lacérées », déplore le responsable de LudoGaïa.

LudoGaïa, en janvier 2023, avait déjà, par deux fois, été victime de vandalisme. La clôture avait été découpée, laissant des daims du parc s’échapper. « Pour cette fois on s’était dit que ce sont des animalistes. Après, nous n’avons plus eu de souci. Mais là, on ne voit pas. C’est décourageant car on investit de l’argent et on s’implique bénévolement. Nous, ce qu’on veut, c’est faire du bien autour de nous. » Lire la suite

Mandres-en-Barrois (Meuse) : coupures d’électricité et jets d’oeufs contre les responsables de l’ANDRA

[Reçu par mail, 19 mars 2024 / paru sur Bure bure bure le même jour]

Réunion publique de l’ANDRA perturbée à Mandres

Le lundi 18 mars à 19h30, l’ANDRA organisait une réunion publique d’information pour expliquer son point de vue sur l’enquête parcellaire et les expropriations menaçantes. Cette propagande, en lien avec le projet de poubelle de nucléaire CIGEO, a tourné au tumulte après 45 minutes.

Après avoir été « annulée » par tracts distribués aux habitant.es, il s’est avéré que les fusibles de la salle des fêtes originellement prévue manquaient pour assurer l’installation électrique. La réunion publique fut donc déplacée à la mairie. Dans une ambiance tendue, une soixantaine d’opposant.es et/ou habitant.es et quelques pro-ANDRA ainsi qu’un service de sécurité accompagnant le directeur des centres d’enfouissement Torres et l’accapareur des terres Hance démarrent un débat contradictoire vers 19h40.

Le clip censé introduire le speech de Patrice Torres était victime de nouvelles coupures d’électricité.
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Au programme des JO : perquisitions administratives et assignations à résidence…

A l’approche des prochains Jeux olympiques  et paralympiques de cet été qui se dérouleront à Paris et sa banlieue, mais aussi à Lille, Marseille, Châteauroux ou en Polynésie (sans parler des lieux de résidence et d’entraînement des délégations étrangères), l’étau se resserre petit à petit contre toutes celles et ceux qui risquent de faire tâche dans le décor clinquant. On connaissait déjà les galériens expulsés des squats ou virés des hôtels sociaux pour les dégager de la capitale à l’approche des JO ; on connaissait déjà le déploiement spécial JO de la vidéosurveillance algorithmique (développé par les start-ups Wintics, ChapVision et Videtics) destinée à « identifier des situations anormales » dans la rue, ou encore la création de laisser-passer en mode attestation et QR code pour les riverains des sites et des cérémonies. Et voici que le pouvoir commence à dévoiler chichement les « mesures de sécurité préventives » qu’il entend mettre en œuvre contre ses différents ennemis de l’intérieur

La première salve d’annonces en ce sens a débuté mardi 5 mars devant la commission des lois du Sénat, qui recevait une brochette de responsables à glands dorés et à galons venus accompagner le ministre de l’Intérieur : la directrice de la DGSI, les préfets de Paris et de la région Île-de-France, ou encore les directeurs généraux de la police et de la gendarmerie. Là, en plus des événements comme le parcours de la flamme dans 400 villes pendant 68 jours ou de la cérémonie d’ouverture sur la Seine le 26 juillet, considérés plus largement au sein d’une période de tensions potentielles qui s’étendra du 8 mai (arrivée de la flamme par bateau à Marseille depuis la Grèce) au 8 septembre (fin des jeux paralympiques), c’est toute une série de « menaces » qui ont ainsi été ciblées par les autorités.
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Berne (Suisse) : feu aux bornes de recharge électriques

La neutralité carbone à quel prix ?
(Traduit de l’allemand de Barrikade, 25 février 2024)

La neutralité carbone à quel prix ? Ou pourquoi nous attaquons les bornes de recharge électriques Ubricity (Shell).

La catastrophe climatique est là, et l’avenir est tout sauf positif. Entre-temps, une plus grande partie de la population en a pris conscience, et pourtant les mesures politiques contre la destruction de la Terre restent largement absentes. Comment le pourraient-elles ? Pour cela, il faudrait fondamentalement remettre en question et bouleverser le système économique et les privilèges de la riche Europe et de l’Amérique du Nord. Car tant que nous vivrons dans un système économique néolibéral avec une exploitation globale et des voies de transport autour de la moitié de la planète et que nous nous partagerons le monde avec des groupes orientés vers le profit, rien – ou en tout cas trop peu – ne changera dans ces conditions.

Suite à la révolte de la majorité des jeunes du monde entier contre la catastrophe climatique, les entreprises et les gouvernements ont dû prendre des mesures pour protéger le climat. Il est désormais indéniable que la Terre se réchauffe irrémédiablement et que les émissions de CO² des moteurs à combustion et de l’industrie jouent un rôle central dans ce processus. La question des dirigeants pourrait donc être la suivante : comment contraindre à nouveau les personnes en colère et désespérées à jouer un rôle capitaliste et productif ?
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Berlin (Allemagne) : un géant du ciment perd ses camions à béton

[La nuit du 14 au 15 mars à Berlin, vers 3h50, six camions à béton ont été entièrement détruits et trois autres engins (des pelleteuses) endommagés par les flammes sur le chantier de l’autoroute A100, dans la Kiefholzstrasse. Ces bétonnières appartenaient au groupe allemand HeidelbergMaterials, le deuxième plus grand producteur mondial de ciment. Le 27 décembre 2023, c’est le site d’un autre géant du béton, CEMEX, qui avait déjà été attaqué à Berlin (cinq camions toupie incendiés ainsi que la ligne de convoyage des matériaux en vrac et un bâtiment technique près des silos). Et le 19 janvier 2024, deux pelleteuses présentes sur ce même chantier berlinois de l’autoroute A100 avaient déjà été consumées par les flammes de la colère.
Voici la traduction du communiqué de l’attaque du 15 mars contre HeidelbergMaterials, sorti le jour même sur indymedia allemagne.]


Incendie volontaire contre HeidelbergMaterials // S’attaquer aux continuités coloniales // Stopper l’A100

Armés d’engins incendiaires et de rage, nous avons rendu temporairement inoffensive hier soir une cimenterie de HeidelbergMaterials AG sur le chantier de l’A100. Pour ce faire, nous avons éliminé par le feu plusieurs bétonnières et pelleteuses sur le site de l’usine. Avec plus de 800 filiales, HeidelbergMaterials est le deuxième plus grand producteur de ciment au monde – et occupe la deuxième place des entreprises les plus nuisibles au climat en Allemagne, derrière RWE. Mais d’autres ont déjà décrit en détail, dans un communiqué sur l’attaque contre CEMEX* fin décembre 2023, à quel point la production de ciment est lourde de conséquences pour l’environnement. Lire la suite

Cenon (Gironde) : sabotage solidaire d’un chantier de NGE

Communiqué du Groupe d’Intervention pour l’Extinction des Chantiers
La Grappe, 16 mars 2024
(avec les véritables liens hypertexte du communiqué original)

La semaine dernière nous avons saboté deux machines NGE sur un chantier à côté de la gare de Cenon (33), suite à l’appel du GIEC. Nous leur avons bouché les serrures, coupé des câbles et plus encore… De plus, non loin de là une voiture NGE a été repeinte et crevée.

Nous voulons contribuer à créer un climat de peur pour cette entreprise responsable du ravage écologique dans le monde et surtout en solidarité à la lutte contre l’A69. Nous demandons, comme d’autres collectifs, un moratoire sur la construction de l’autoroute, l’arrêt immédiat des travaux et la relaxe pour toutes les personnes ayant subi la répression ces derniers mois.
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Chignin (Savoie) : attaque contre Tesla

[Le 6 octobre 2023 à Chignin (Savoie), le centre Tesla de Chambéry recevait une petite visite inattendue. Là, sur son parking, 14 voitures électriques de cette marque  étaient détruites par les flammes, avant que le feu puisse être maîtrisé par les pompiers. Une attaque en règle dont nous avions déjà rendu compte ici en son temps, et qui vient d’être revendiquée par « une bande d’élans musqués » cinq mois plus tard, à travers un communiqué que nous reproduisons à son tour volontiers ci-dessous.
A noter que précédemment, en septembre 2023 à Francfort (Allemagne), une autre attaque avait réduit une quinzaine de
Tesla en cendres, et idem à Malmö (Suède) en octobre 2020 contre sept d’entre elles.]


Abords de Chambery, dans la nuit du 6 octobre 2023.

Ce monde est rempli de voitures et de machines en tout genre. Il y en a pour déplacer les techno-bourgeois, comme ces Tesla sorties des usines d’un des types les plus riches du monde, ou d’un autre. Il y en a pour faire la guerre moderne, où des humains planqués dans un bureau massacrent avec des drones intelligents d’autres humains planqués dans une tranchée. Et pour que les techno-bourgeois se déplacent tranquillement, et pianotent toute la journée sur leurs smartphones, il faut que les autres se massacrent, parce que les technologies ne tombent pas du ciel : on fait la guerre pour ça, et avec ça. Les enjeux décisifs des conflits qui s’annoncent, derrière leurs caractères idéologique ou ethnique, sont aussi l’accès et la maîtrise des ressources énergétiques et des infrastructures. Et les chocs provoqués par cette guerre déjà mondialisée, permettront de doper les marchés de l’électrique, des technologies convergentes, et du nucléaire, en maintenant ceux du pétrole. Dites ça à un techno-bourgeois dans sa Tesla, il vous répondra probablement avec une petite grimace qu’il n’a rien à voir avec tout ça, qu’il est juste écologiste, et que vous êtes complotistes. Pourtant, derrière une banale voiture électrique, et les puces électroniques qu’il y a dedans, c’est bien cette réalité qui se cache (c’est-à-dire : que tout le monde fait mine de ne pas voir). Derrière chaque nouvelle technologie, il y a de nouveaux esclaves, de nouvelles guerres, et les ravages de notre monde.
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Berlin : des nouvelles de Tesla et un second communiqué du groupe Volcan

Une semaine après l’incendie du pylône d’une ligne à haute-tension à Berlin le 5 mars à l’aube, ayant mis volontairement à l’arrêt l’usine européenne de production de véhicules électriques Tesla, cette dernière n’a été reconnectée au réseau électrique que le 11 mars. Et c’est deux jours plus tard, mercredi 13 mars, qu’elle a finalement pu commencer à redémarrer ses nuisances en présence de son PDG Elon Musk, venu sur place à Berlin-Grünheide pour se faire acclamer par ses braves ouvriers, avant de rencontrer des politiciens locaux. Toutefois, « il faudra encore un peu de temps avant que la production ne reprenne entièrement, mais l’étape la plus importante a été franchie », selon le directeur de l’usine, Andre Thierig. Sachant que chaque jour passé sans électricité ni production lui coûtait 50 à 60 millions d’euros, on vous laisse faire le calcul des pertes de Tesla pour ces huit jours de mise à l’arrêt.

Au lendemain du sabotage incendiaire, tandis que les 5000 habitants du quartier de Freienbrink avaient été reconnectés dès le jour même, c’était une toute autre paire de manche pour le gestionnaire du réseau E.dis que de pouvoir le faire pour l’usine Tesla, au vu de la gigantesque quantité d’énergie dont a besoin une telle gigafactory de 12 500 employés. Un vaste chantier d’urgence s’est donc immédiatement déployé dans le champ où se trouvait le pylône cramé. D’abord pour construire une route d’accès temporaire depuis la forêt adjacente afin d’acheminer de lourds engins, ensuite pour dégager de sous la terre boueuse une partie des câbles qui reliaient ce pylône au poste de transformation de Erkner, et enfin pour installer petit à petit une structure parallèle au géant d’acier endommagé après avoir drainé le sol sous ses pieds. Le tout dans une zone désormais entièrement clôturée, avec des travaux effectués à marche forcée en 3×8 (jour et nuit), sous protection policière constante renforcée par des agents de sécurité privée.

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Terre-Neuve (Canada) : la station météo du futur parc éolien à coups de masse

De l’équipement de l’entreprise World Energy GH2 vandalisé
à La Grand’Terre

Radio Canada, 14 mars 2024 (extrait)

Quelqu’un a récemment endommagé des installations de l’entreprise World Energy GH2 dans le sud-ouest de Terre-Neuve. Les dommages s’élèvent à plus de 5000 $, et les faits ont eu lieu le 21 ou le 22 février à La Grand’Terre, à un endroit où World Energy GH2 recueille des données météorologiques, indique la Gendarmerie royale du Canada (GRC), qui enquête sur l’incident. Les vandales ont ciblé des panneaux solaires, les vitres d’un petit bâtiment et de l’équipement.

Lors d’un autre incident du genre, en janvier 2023, quelqu’un avait déjà endommagé de l’équipement lourd de l’entreprise. Rappelons que World Energy GH2 veut construire environ 150 éoliennes hautes de 200 mètres dans la péninsule de Port-au-Port, à l’ouest de Stephenville. Le consortium étudie aussi la possibilité de construire un parc éolien d’à peu près la même taille dans la vallée Codroy, au sud.

Portland (Etats-Unis) : feu aux engins sur le chantier d’autoroute

Des engins de chantier incendiés sur un site de construction
d’autoroute dans le nord-ouest de Portland

(traduit de l’anglais de Rose City Counter-Info, 10 mars 2024)

Mardi matin, j’ai incendié trois gros engins sur un chantier du Département des Transports de l’Oregon (ODOT) à Portland. Ils étaient en train de détruire le flanc de la colline boisée du côté sud du pont St. John, pour protéger les infrastructures routières.

Les chantiers de l’ODOT, et ceux des autoroutes en général, laissent souvent leurs équipements spécialisés coûteux (et hautement inflammables !) sans surveillance ni protection au cours de la nuit, ce qui en fait des cibles faciles. L’ODOT prévoit une expansion majeure des autoroutes dans la région de Portland au cours des prochaines années, malgré les longues campagnes menées par Youth vs ODOT et d’autres groupes écologistes. Agir par le biais du système politique est une réponse futile et insuffisante à la crise actuelle, car le capitalisme doit poursuivre sa croissance sans fin, quelle que soit la gravité de la situation. Le réseau routier ne peut se développer que si nous le lui permettons. Avec un peu de créativité, de courage et de détermination, le capital est bien plus vulnérable qu’il ne veut le faire croire.
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